Crise d’Agone.. ou crise du mythe autogestionnaire ?

Yves Coleman dresse un réquisitoire sans concession contre l’autogestion.
Même si nous ne partageons pas l’ensemble de son analyse, ce texte mis en ligne sur le site Ni patrie ni frontières pointe un certain nombre d’écueils dans lesquels nous sommes tombé·e·s : http://www.mondialisme.org/spip.php?article1966.

Une critique pertinente sur une partie de l’argumentaire est à lire sur Seenthis.

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Un commentaire pour Crise d’Agone.. ou crise du mythe autogestionnaire ?

  1. Yves Coleman dit :

    Bonjour, j’ai lu avec intérêt les critiques qui me sont adressées sur seen.this. Je ne vais pas y répondre en détail simplement souligner quelques faits:
    – je n’ai jamais prôné l’édition de livres ou même de brochures sur Internet comme LA solution. Sinon je n’éditerais pas des livres et des brochures papier depuis 11 ans avec tous les efforts financiers que cela me coûte
    – je n’oppose donc pas le bon Internet et le méchant papier,
    – je ne défends pas comme solution l’édition de brochures « à 2 balles »…. sinon encore une fois je n’éditerais pas des livres dont la taille va jusqu’à 600 pages.

    Ce qui me frappe toujours dans les débats sur Internet c’est à quel point les Internautes qui se prétendent de grands fans de la LECTURE sur papier ne lisent en fait qu’une ligne sur deux sur Internet ou ce qui les arrange pour après polémiquer contre des moulins à vent. J’espère qu’ils sont plus rigoureux lorsqu’ils sont en face d’une feuille de papier imprimée.

    De même je ne critique pas les choix de vie de gens qui font des SCOOP ou des maisons d’édition dites alternatives. Chacun se débrouille comme il peut dans la société capitaliste et tout le monde n’a pas la chance de faire un boulot qui lui plaît avec des collègues sympas et en plus un travail qui ait une utilité sociale réelle.
    Par contre, je critique l’idéologie (l’autogestion) qui embellit ces choix de vie au nom d’une perspective « révolutionnaire » (j’entends par révolution non pas une révolution fiscale à la Mélenchon, ou une révolution populaire à la Chavez, mais la destruction des rapports sociaux capitalistes et de l’Etat – je sais oui c’est une vieille utopie mais tout aussi ringarde que l’autogestion, les coopératives, etc.).
    Ceux qui vantent les mérites de l’autogestion et de LEUR choix de vie dans le cadre du système capitaliste actuel, se comportent dans le secteur autogéré comme les fonctionnaires le font avec leur boulot (ils vantent les vertus du service public), les artisans (ils vantent le travail manuel bien fait), les paysans (ils vantent les produits bio) ou les gens qui sont dans les services à la personne (ils vantent leur empathie exceptionnelle et leur sacrifice).
    Une chose est d’essayer de trouver une utilité au boulot que l’on est obligé de faire, même dans les pires conditions de travail et de salaire, autre chose est de présenter cette utilité (réelle ou fantasmée, sociale ou pas) dans le cadre du capitalisme comme un premier pas vers une autre société.
    C’est là que l’autogestion est un mythe nuisible…. à mon humble avis.

    Yves Coleman

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